Caracas, le lundi 4 février.

Long fut le voyage, avec une alerte à la valise piégée, à l'aéroport Charles-de-Gaulle. Longue l'arrivée vendredi à l'hôtel de Caracas : une heure et demie à la police de l'aéroport de Caracas, et autant en taxi pour arriver à l'hôtel. 

Samedi : grande balade dans la ville. Immense, 4 millions d'habitants, pollution, mais des signes d'une intense activité, de jeunesse et de dynamisme. Beaucoup de signes de sous-développement, avec les petits vendeurs partout (économie souterraine ?), les SDF près des immeubles ultra-modernes du centre ville, des militaires et des policiers de toutes sortes, avec gilets pare-balles. Mais c'est paraît-il habituel. Beaucoup de laisser-aller : les services publics défaillent. Beaucoup de déchets partout, mais il faut dire que la rue est un espace public, où l'on mange sur le pouce.

 Dimanche, grande balade dans le parc de l'est : beaucoup de monde, des activités de toute sorte, sportives, musicales et même universitaires, des étudiants n'ayant pas de locaux disponibles. 

La situation politique me paraît tendue. Le Président Chavès tente de renforcer son courant en faisant une manifestation nationale de soutien au coup d'Etat militaire qu'il a fait il y a 10 ans (ce fut un échec mais, depuis, il s'est fait élire Président). Ceci n'est pas du goût de certains démocrates, méfiants vis-à-vis d'un pouvoir militaro-populiste. Ce n'est pas non plus du goût de l'église, ni même de l'ambassade U.S. qui vient donner des leçons de droits de l'homme ! Tout cela avec une sombre histoire d'avion vénézuélien qui aurait été intercepté par les colombiens et dans lequel il y aurait eu des armes pour la guérilla des FARC (Forces Armées Révolutionnaires Colombiennes). Il y aurait même une vidéo montrant des réunions de militaires de Caracas avec les FARC.

 Et dire que samedi, je vais de Caracas à Bogota !

 Je suis à l'Université Catholique ce matin lundi 4 février, et j'ai rencontré le doyen ; très bien reçu, et mon carnet de rendez-vous s'organise.

 Je ne peux répondre à tous (merci à Jean-Luc et à sa compagne, et à Christine Van Elsuwe).

Chaves