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Mercredi 12 juin, La Havane, Cuba.
La marche
fonctionne comme prévue. Fidel arrive à 8h -5. Tout est organisé pile poil.
Pas de spontanéité : cela fait penser à d'autres époques et d'autres lieux
qui vantaient la démocratie populaire, mais ici avec une musique militaire de type US
! Mais les marcheurs, dont certains sont là depuis 2h. du matin, n'ont tout
de même pas un fusil dans le dos ! A la télé (puis de visu ensuite), ils
paraissent plutôt décontractés et bon enfant.
Je ne sais si je
vais pouvoir m'intégrer à cette manifestation, car à l'hôtel, rien ne
fonctionne : le centre des affaires a son fax et son Internet en panne. Et
pendant longtemps, au fax de la réception, impossible de joindre la France.
La révolution est en marche, mais ma chronique piétine.
A
la télé, je vois un slogan : "Vive
le socialisme, à bas les mensonges, vive la liberté".
Mais, pour dire
aussi la face non cachée de la Révolution, la prostitution est importante (à
30 dollars la passe, plus cher qu'en France, autant que je puisse le
savoir). La prostitution occasionnelle est habituelle, pour "mettre du
beurre dans les épinards", car les salaires sont tellement faibles qu'il est
difficile pour un cubain d'acheter les produits vendus contre des dollars
dans les centres commerciaux qui sont implantés pour ratisser l'argent des
touristes. La drogue circule aussi et dans certains quartiers, des
animateurs sociaux font de la prévention et de l'éducation : un programme de
formation de plusieurs milliers d'entre eux a été mis en place.
L'idée de Fidel
est aussi d'introduire l'euro de façon générale l'année prochaine, ce qui
permettrait par ailleurs de mieux contrôler la circulation du dollar :
beaucoup de possesseurs de cette monnaie de façon clandestine venant de
leurs familles de Miami (avec vraisemblablement une complicité passive du
pouvoir) seraient ainsi mis dans l'obligation de déclarer leurs dollars, si
l'euro devenait la monnaie de remplacement. Mais attendons pour savoir.
Le chômage serait
important, semble t-il, et les services publics pléthoriques avec une
productivité générale faible. L'encadrement du peuple est assez étroit avec
le parti, les organisations de masse et les comités de défense de la
Révolution (CDR), mais, comme partout dans le monde, les jeunes ne se
précipitent pas pour militer et il faut des manifestations nationales de ce
type pour donner une image plus participative de l'ensemble du peuple à la
Révolution, au soutien à Fidel et au socialisme "invincible". Celui qui ne
vient pas aux manifs est de toute façon vite repéré. La démocratie directe
tant vantée ici est donc sujette à interrogation pour un chercheur comme moi
: par exemple, le fait que la présidente de l'Union des femmes soit
l'ancienne femme de Raul Castro, le frère de Fidel, montre le type de réseau
constitué ici.
Cela dit, de
l'autre côté de la mer, vers l'ouest, il y a les Etats-Unis qui ne
souhaitent qu'une chose : que Cuba redevienne une de leurs
dépendances. Alors…
A 10 h, enfin, le
fax est passé. Je pars à la manif. Je la remonte et suis bloqué par un
service d'ordre militant. Je ruse 2 fois pour me rapprocher de la tribune
officielle. Impossible : je suis refoulé. Je regarde donc passer la foule
pendant 2h et demie (total 4h. et demie de manif). En me basant sur celle de
Paris le 13 Mai 1968, ça ne doit pas faire loin de 1 million de personnes
(et il y a des manifs partout dans le pays). Le temps est chaud et couvert,
mais pas de pluie. Drapeaux, banderoles, portraits, pancartes, toute la
panoplie est là avec des slogans scandés au micro par des jeunes et des
enfants pendant des heures. Le défilé passe le long de la mer : il y a
l'espace, le contrôle est plus aisé et il passe devant le bâtiment qui
représente les intérêts US à Cuba. D'un côté la mer, de l'autre, le long du
trottoir, des policiers tous les 5 mètres et parfois des barrières ; tous
s'écoulent donc dans le même sens obligatoire.
L'ensemble paraît
bien ritualisé et à chaque fois que l'hélicoptère de la télé passe (des
dizaines de fois), tout le monde agite son
petit drapeau (et Fidel aussi) et
20 secondes après, arrêt général. Idem le long du trajet devant les caméras
fixes placées ici ou là sur des camions grues. Puis la dernière caméra
passée, les banderoles sont pliées, les drapeaux roulés, les pancartes
décrochées. On sent le rodage de vieux militants du parti habitués à ce
genre d'événements.

Et l'on défile
par quartier, par usines, par écoles (les élèves encadrés par leurs maîtres,
chaque école ayant un uniforme de couleur différente, les filles en jupe
plutôt courtes ; j'ai même été témoin d'un incident : un membre du service
d'ordre a fait descendre de la digue du bord de mer sur laquelle elles étaient
assises pour se reposer 2 écolières afin qu'elle rejoignent leur groupe ; il
faut dire aussi que beaucoup de mecs en profitaient pour se rincer l'œil vue
la hauteur de la digue et la longueur des jupettes !), par organisations de
jeunes, de clubs sportifs, de femmes, des orchestres de samba et de salsa,
de travailleurs sociaux, de brigades diverses (dont une de lutte contre un
moustique : l'"aedes Egyptae", celui qui transmet la dengue), et même une
poignée de militants du parti communiste espagnol ; il y a aussi quelques
groupes de militaires, mais peu : beaucoup sont consignés.
Puis la large
avenue devient désertique, barrée par le service d'ordre pendant encore une
½ h. avec les flics toujours en position ; et une escouade de balayeurs
commence à nettoyer à partir de la fin de la manif (dont la dernière
banderole a été un immense "Venceremos" : j'ai remarqué aussi qu'il y a
beaucoup d'enrobés chez les cubains, et surtout les cubaines, voire des
obèses. S'ils ne se nourrissent pas de façon saine, ils ne semblent pas
souffrir de la faim. De plus, je regarde leurs chaussures. J'ai observé que
de façon générale, elles n'étaient pas en mauvais état. Beaucoup de
tee-shirts avec la figure du Che, mais encore plus avec José Marti, voire
l'Intifada, et pour la libération de héros cubains prisonniers aux USA), en
particulier en récupérant tous les petits drapeaux qui jonchent le sol.
Une heure après,
il pleut des trombes d'eau pendant une bonne heure et demie. Fidel a gagné
son pari ! Le ciel est avec lui (l'esprit saint, a t-il dit, car une ville
de Cuba se dénomme ainsi). La veille, je l'ai vu en direct à la télé et je
l'ai trouvé bien vieillissant : ses mains tremblent de façon visible, il a
un tic facial, beaucoup de tâches de vieux sur le visage : je l'ai vu
plusieurs fois mal à l'aise sans ses lunettes et même relire des consignes
pour la manif sans s'apercevoir, semble-t il, qu'il les avaient déjà
présentées. Il faut dire qu'il a 76 ans.
En rentrant, un
adulte m'aborde et, me prenant pour un espagnol, me demande de lui envoyer
une lettre pour un ami en Europe ; je donne mon accord, mais il ne veut pas
me rencontrer à l'hôtel par peur du contrôle et de la surveillance ; il me
demande de nous éloigner parce qu'une personne assez proche pourrait
entendre notre conversation ; je lui donne rendez-vous le lendemain à 18 h.
devant un immeuble convenu en lui demandant de laisse l'enveloppe ouverte :
je ne veux pas me faire piéger.
Je rentre et je
me repose. J'entraperçois au large 4 navires de guerre qui passent
successivement : une vedette rapide, un aviso et 2 autres vedettes qui
filent vers l'ouest : Cuba est en alerte. La télé cubaine passe et repasse
la manif (1,2 millions de personnes, dit-elle, avec un total de plus de 9
millions de personnes pour toute l'île) ainsi que des extraits de toutes les
autres. Ca se termine sans que l'on puisse voir derrière le dernier rang des
manifestants. Le cadreur a pensé à tout. La télé reprend en conclusion des
images impressionnantes de la foule colorée et de ses divers groupes (la
couleur rouge des pionniers, le kaki des militaires, les diverses teintes
des uniformes des écoliers, celles des ouvriers de différentes entreprises
publiques, etc.) ; et la musique du reportage qui couvre le tout se conclut
par un chœur avec des voix d'anges, accompagnées par des orgues : on
est quasiment, d'un point de vue symbolique, dans le religieux et même le
sacré !
Jeudi 13 juin
Je fais quelques
achats et, vers 11 heures, de nouveau des pluies tropicales. Je prends un
taxi pour l'Université de Habana où je rencontre une vice-directrice,
Rita Gonzalez. Elle est entre autres à l'initiative, en 2000, de la
création, à l'Université, de formations de travailleurs sociaux différentes
de celles qui dépendent du Ministère de la Santé. Cette année, la formation
continue a démarré et il est prévu des formations dans 4 ou 5 villes de
province différentes.
En sortant 45'
après, il pleut toujours. Je pars à pied, une demi-heure, sous la pluie, et
arrive au Centro de Superación para la Cultura. La directrice, qui était à
une réunion au Ministère, ne peut me recevoir, mais 5 de ses collaboratrices
et collaborateurs (chercheurs, responsables de programme) m'accueillent et
m'écoutent à propos du colloque. Puis, je pars à pied à l'hôtel. Mais il
fait très humide et chaud. Demain, je reviens au Centre où plusieurs
responsables de programmes de développement culturel et communautaire venant
de différentes capitales provinciales seront en formation.
A l'hôtel, je
commence à préparer mes affaires pour le retour. Je suis déjà bien excité. A
17h55, je suis à mon rendez-vous anonyme, dont j'ai parlé hier. J'en pars à
18h05. Personne. Une des clefs du travail "clandestin", c'est la ponctualité
! Il faut dire qu'il m'avait proposé de venir boire chez lui et de me
présenter une amie. Comme je lui avais dit que je ne viendrais pas, le
rendez-vous n'avait peut-être plus d'intérêt pour lui.
A la télé, un
journaliste cubain dénonce la politique de Bush qui vise, sous prétexte de
lutter contre le terrorisme, à contrôler encore plus le monde. Il dénonce en
même temps les réalités ou menaces d'écoutes ou de lectures en Europe des
téléphones portables et des mails Internet. Ceci ne risque pas d'arriver à
Cuba, puisque, par exemple, il n'y a pas de cybercafés à la disposition des
citoyens. Ici, à l'hôtel (quand Internet fonctionne), cela coûte 10$ de
l'heure ! Il faut dire aussi que les américains font payer très cher à Cuba
l'accès aux autoroutes de la communication.
Fidel est encore
à la télé pour la 4ème fois en 4 jours : sur la lancée de la
manifestation d'hier, il propose que les cubains en âge de voter viennent le
faire sur le changement de Constitution et ce, dans chaque village, de
samedi à mardi midi, sous forme d'un référendum, l'Assemblée Populaire se
réunissant mercredi pour ratifier le texte. Les abstentions seront sûrement
rares.
Après une heure
de considérations certes intéressantes sur les rapports de la pluie et de la
mobilisation (hier 86% de la population a manifesté, soit 9,7 millions, et
ceci calculé à l'unité près dans chaque capitale de province), il annonce
que les citoyens ne devront pas oublier leur carte d'identité pour le vote.
Après sa déclaration sur le fait qu'il préfère la démocratie de la rue à
celle du vote (même si Cuba, ajoute-t-il, possède les deux, à l'inverse des
démocraties libérales), voici que se met en œuvre, par le référendum, une
autre forme de démocratie directe où chacun devra manifester son choix !
Ajoutons qu'il se perd deux fois dans ses papiers en voulant donner une
précision : il faut dire qu'il y a tellement de feuilles devant lui que même
moi, je m'y perdrais !
Puis il parle des
hôpitaux, de la jeunesse, du lait, de la canne à sucre, de la santé, des
universités, du savoir, de la formation professionnelle, de la lutte contre
la dengue, de la deuxième guerre mondiale, du suicide, d'Internet, + des
questions de jeunes qui durent 7 à 8 minutes ! Ils savent déjà comment
faire. Au bout de 3 heures ½, je décroche…
Vendredi 14 juin
Le jour du départ
! Je règle tous les derniers préparatifs et pars à la réunion signalée la
veille. Une quinzaine de personnes, surtout des femmes, débattent des
problématiques liées aux significations et difficultés du développement
communautaire et des participations citoyennes. Je reconnais bien là des
débats qui nous concernent (intérêt, passivité, conscientisation, éducation
populaire, etc.). Par contre, la notion de conflit ne sort pas : une des
membres, enseignante, avance l'idée de contradiction. Mais elle n'est pas
reprise. Il faut dire aussi par faute de temps, peut-être.
Je pars en taxi
vers le vieux La Habana, vers le Capitolio, ancien siège de l'Assemblée
Nationale, avec ses salons style Renaissance italienne ou baroque florentin.
Le dôme est imposant, le plus large du monde, dit-on ici. Mais l'ensemble de
l'édifice fait sombre et mal entretenu. Il y a surtout des expositions
d'artistes où l'on cherche à vendre au touriste.
Je pars à pied
vers le Musée de la Révolution. Je me fais draguer par un homo (ou pseudo)
et on me propose aussi des filles. Le Musée est passionnant, surtout sur la
période de lutte pour l'Indépendance (fin 19 - début 20ème
siècle) contre les espagnols d'abord, contre les USA ensuite. On comprend la
haine d'un peuple contre les gouvernements successifs des Etats-Unis qui
n'ont pas arrêté de vouloir coloniser cette île par tous les moyens. Cette
fibre anti-impérialiste est un élément fondamental qui permet de comprendre
la mobilisation des cubains, notamment lors de la dernière manifestation.
Ensuite, la
période de la Moncada (1954) jusqu'à la prise du pouvoir en 1958, montre
bien pourquoi le peuple conserve sa confiance à Fidel, par la volonté
permanente de celui-ci de lutter, jeune étudiant d'abord, militant
révolutionnaire à l'assaut de la Moncada, navigateur de l'épisode de Granma,
puis le guérillero de la bataille de la Sierra Maestra, enfin le vainqueur
de la prise de Santiago de Cuba et l'arrivée triomphale à La Havane. Et
quasiment chaque fois que les Etats-Unis ont menacé et durci leurs positions
(blocus, playa Gijon, etc.), les dirigeants cubains ont radicalisé la
Révolution et, si elle a mangé beaucoup de ses enfants, Fidel reste un fort
symbole, avec son frère, de la résistance populaire.
Enfin une salle
retrace l'histoire du Che jusqu'à son dernier combat en Bolivie.
En conclusion, il
est difficile d'avoir une position tranchée sur la Révolution cubaine, qui
serait soit porteuse de toutes les vertus pour les uns, soit de toutes les
indignités pour les autres. Du point de vue de la volonté hégémonique des
USA dans le monde, et en particulier à Cuba, le peuple cubain a tout mon
soutien dans sa lutte pour l'indépendance. Du point de vue de la démocratie
socialiste auto-gestionnaire qui est le mien, je me sens plus proche des
pratiques du Parti des Travailleurs du Brésil que du parti communiste cubain
: mais le premier n'est pas au pouvoir… Il faut donc attendre et voir. Le
fait que Cuba soit une île doit aussi renforcer son sentiment d'identité
particulière et nationale : il suffit de penser à l'Angleterre de la
dernière guerre mondiale avec Churchill.
Quant au soutien
à Fidel, ses formes sont multiples et je vous propose la métaphore suivante
: Un pêcheur à la ligne qui se livre à son activité peut le faire pour
mettre du beurre dans les épinards, pour passer le temps, pour respirer au
grand air, pour admirer le ciel et la mer, pour méditer, pour oublier son
chef au travail, ou sa femme à la maison, qu'il ne supporte plus, ou qui lui
fait peur. Les logiques qui peuvent conduire les gens du peuple à adopter
des attitudes plus ou moins actives de soutien à la politique de Fidel sont
aussi diversifiées que celles du pêcheur.
En tous cas, rien
n'est dit au Musée sur ce que sont devenus les premiers dirigeants de la
Révolution, après les luttes internes (à part les figures mythiques de
Camilo Cienfuegos et du Che). Cela serait faire œuvre historique que de nous
en informer (comme lorsque l'on regarde ce que sont devenus les membres du
Comité Central du Parti bolchevik après la Révolution de 1917… mais il a
fallu au moins 40 ans pour le savoir en détail).
Après 4 heures de
station debout, n'ayant pas mangé, je rentre à l'hôtel fatigué. J'ai 3
heures d'attente avant de partir à l'aéroport, et 3 heures encore avant de
monter dans l'avion. Je discute à l'hôtel avec un fils d'espagnol émigré en
Australie, qui a un accès anglais épouvantable… puis taxi pour l'aéroport,
départ annoncé avec 1h30 de retard.
Samedi 15 juin
Arrivée à Paris
sans problème. 2h30 d'attente pour la correspondance pour
Bordeaux.
19h45, Mireille
est enfin dans mes bras. Jean-Pierre Descamps, mon Webmestre préféré, ainsi
que sa fille, sont là, fidèles parmi les fidèles.

Je remercie pour
leurs messages : Maurice Brunner à Caracas, Cleisa à Sao Paolo, Daniel
Surprenant, Augusto Garrido Huergo en Argentine, Manuel Gonzalez Avila à
Guatemala Ciudad et Jean-Pierre Descamps.
Pensée
du jour
: "Seule la vérité est révolutionnaire". Antonio Gramsci.
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Le voyage est
terminé. D'autres viendront rapidement, toujours pour la construction du
Colloque, mais cette fois en Europe.
Je n'ai voulu ni
faire œuvre d'ethnologue, ni d'écrivain.
J'ai donné mes
impressions, mes observations, mes savoirs, mes sentiments, ceci me
permettant pendant 4 mois et demi de me libérer de ma solitude partielle et
de communiquer avec tous ceux qui se sont connectés ou qui m'ont écrit : je
les remercie ici, et j'aurai du plaisir à les voir bientôt. Sans Internet,
je me rends compte que tout ceci aurait été bien plus difficile.
J'ai sûrement
commis des erreurs, mal interprété certains événements, mal compris
certaines personnes. Ces attitudes me sont involontaires, et je vous prie de
m'en excuser.
Pour dire la
vérité, je dois avouer que je n'ai pas tout dit, volontairement, trois fois
pour le moins :
-
deux
fois pour des renseignements confidentiels qui m'ont été donnés et qui,
dévoilés, pourraient compromettre certaines actions, recherches et
personnes,
-
une fois
pour une agression dont j'ai été victime (sans blessure) et de façon
maligne. Je n'ai pas voulu en parler pour ne pas gêner les hôtes du pays qui
m'accueillaient.
J'ai connu des
moments de grande curiosité, d'enthousiasme, de découverte, de déception, de
dépression, à l'image de la vie. Mais je peux dire que je l'ai fait, et j'en
ai quelque fierté légitime. Il fallait le faire, et le défi a été relevé.
J'en connais qui, me jalousant avant de partir, seraient rentrés depuis
longtemps déjà.
Je suis allé dans
tous les pays prévus au départ, et c'est seulement l'annulation de
l'enseignement envisagé à Montréal qui a réduit la durée du périple de 1
mois et demi.
Enfin je remercie
Mireille pour le mal qu'elle s'est donnée à retranscrire et à mettre en
forme mes chroniques et Jean-Pierre Descamps et sa fille Delphine pour le
temps et la créativité qu'ils ont consacré à rendre ce site vivant et
attractif, qui, avec ma seule écriture, aurait pu paraître terne.
Pensée
ultime
: "La seule vérité absolue, c'est que tout est relatif". Auguste
Comte.
(le
vrai !) |
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